Le voyage se poursuit

Une jolie pluie sur la savane de l'Isalo

Une jolie pluie sur la savane de l’Isalo

Mardi 5 janvier 2010

Lever de bonne heure, une fois de plus, on commence à en prendre l’habitude! Mais pour Emeric et Evrard, c’est dur. Avec 1h30 de sommeil à leur actif, le réveil à 4h ressemble plus à une torture. D’autant que le moral n’est pas au beau fixe. Ils ont lutté toute la nuit pour finalement baisser les bras et se rendre compte que la liaison data du téléphone satellite n’allait pas être utilisable durant cette expédition pour une simple raison d’incompatibilité de logiciel. Rageant! Nous comptions largement dessus pour vous abreuver de photos et peut être de vidéo, ce ne sera pas possible. Il faudra attendre le retour à la ville.
Tout le monde quitte l’hôtel, grimpe dans les 4X4 et prend la route. Après près de trois quarts d’heure de route et en passe d’arriver à Ambalavao, nous avons fait une pause photo et vidéo. Le paysage est magnifique sur les rizières au lever de soleil mais tout à coup un « Vous avez vu Greg ce matin? » retentit. Silence, tout le monde se regarde, Greg n’est pas là. C’est pourtant le plus grahd de l’équipe, on devrait le trouver. Est-il simplement au petit coin ou bien n’est-il pas monté en voiture? C’est la deuxième option qui s’impose. On l’a oublié ou plutôt, il s’est oublié!

Greg est, tout le monde l’a déjà bien compris, le tête en l’air de l’équipe. Il change de sujet comme personne. Aussi vite que l’éclair, il peut passer d’une recette de cuisine, à une description d’un mouvement d’escalade, d’un film au récit amoureux des premiers mots de son fils, le tout sans transition, en moins de 2 minutes et par dessus une conversation déjà existante. Personne n’est vraiment surpris de le savoir absent et s’en amuse. Evrard appelle l’hotel et apprend qu’il est parti en taxi à notre poursuite. Nous l’attendons donc quelques minutes sur le bord de la route. Nous ne voulons pas manquer l’occasion de le chambrer. Il arrive mort de rire mais aussi verdâtre : son chauffeur, un petit jeune, avait conduit comme un fou et le véhicule ne semblait pas répondre aux canons de sécurité car c’est un bidon d’huile sous le capot qui servait de réservoir d’essence… Voilà de quoi détendre l’atmosphère et perdre du temps! Il va falloir se méfier de celui-là.

Nous sommes descendus bien au sud jusqu’à la ville de Sakaraha sur la route goudronnée RN7. Puis nous avons pris plein nord la piste qui rejoint le fleuve Mangoky et la ville de Beroroha.
Les paysages étaient toujours aussi splendides mais le confort étant relatif et la fatigue s’accumulant déjà dans ces trajets interminables, nous avons bien souffert sur ce trajet. Nos chauffeurs aussi. Il faut dire que nous étions bien en retard et que la fin de la piste nous a réservé quelques pièges bien périlleux. Les voitures se sont embourbées plusieurs fois et toute l’équipe a dû aider aux manœuvres. Ce n’est qu’à 2h30 du matin, après quelques franchissements très délicats qu’épuisés nous sommes arrivés à Fanjakana sur la rive sud du Mangoky.
Max nous a alors fait ouvrir une grande salle pour dormir. La plupart est allé se coucher immédiatement sans même prendre le temps de dîner, et voilà comment s’est achevée une journée de plus de 22h!

Portrait du jour : Mathieu
Il est l’un des 2 cadreurs de l’équipe. Son objectif : ne rien perdre des images qui défilent devant ses yeux, tout ce qui est intéressant doit être dans la boite! Il travaille en étroite collaboration avec le réalisateur, Evrard et Nicolas, son alter ego.

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