Le paradis perdu

16 novembre 2010 ,  Ampozao ( 22°20’44 » S- 44°42’08 » E) 

Aprés une deuxième visite instructive auprés du roi, Evrard entraîne l’équipe archéo à quelques kilomètre du village pour atteindre une petite rivière , littéralement plongée dans un paradis de verdure. Tout y est, y compris la lumière  irréelle qui filtre à travers les arbres à contre jour.

Mais ce que Evrard souhaite étudié avant tout est un particularité : une série de strates sédimentaires bourée de faunes vertébrées. Les ossements s’étendent sur des dizaines de mètres le long de la rivière; incroyable! Steeve Goodman, qui a fait connaître ce site à la science, avait prévenu Evrard de la présence de ce site paléontologique. Mais nos préconçus étaient encore loin de la réalité de terrain. Sur deux couches horizontales séparées de 40cm, des accumulations d’ossements identifiés comme ceux d’hippopotames nains, laissent apparaître des fémurs, des maxillaires, des vertèbres…De magnifiques dents d’environ 8 à 10cm sont encore plantées dans des maxillaires plus ou moins complets.

Il est toujours excitant de pouvoir tenter d’imaginer les dernières secondes de la vie de ces animaux qui semblent avoir vécus un temps dans une rivière peu profonde. D’aprés l’équipe archéo, la zone se serait trouvée un temps piégée, puis submergée ou encore soudainement entièrement recouverte par un effondrement de terrain. Cette hypothèse apparemment farfelue leur a subitement semblé confirmée par la découverte d’ossements  de crocodile juxtaposés à ceux des hippopotames nains. Une telle cohabitation, si proche ( quelques centimètres), n’est à priori pas envisageable du fait de la méfiance des deux espèces l’une envers l’autre. En revanche, cette hypothèse tendrait à contredire l’idée d’un dépotoir humain refermant épars les reliquats de nombreux repas.

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