Antananarivo . Plus que quelques heures pour affiner la prépa…

12 novembre 2010    

Accueillis hier par l’Office du Tourisme de Madagascar, les diverses équipes chercheurs et scientifiques, film 3D et le gros du staff Naturevolution ont rejoint Antananarivo. Premier briefing pour organiser les prochains jours et régler les urgences telles que, derniers RDV pour les diverses autorisations, conférence de presse, le change euro en (piles de) Ariary pour tout le monde, derniers achats pour les captures, etc… Inutile de dire que le temps pour profiter du chaleureux accueil de Mama Jacaranda dans sa chambre d’hôtes Tana-Jacaranda et de ses bons petits plats nous est compté, mais néanmoins très apprécié.

Toutes les équipes s’activent à leurs activités. 

 L’équipe film 3D occupe l’étage complet d’un bâtiment annexe, pour répartir l’impressionnant volume de caisses voyage en une multitude de modules plus petits pour la facilité de transport. Les 17 membres de l’équipe vérifient son matériel selon sa spécialité. Deux équipes de 3 à 4 personnes mettent au point le fonctionnement des réglages hyper sophistiqués propres aux R.I.G. (ensemble de 2 camera sur un châssis portable sur un harnais), dont «l’entraxe» (écart entre les 2 camera correspondant à la distance entre 2 yeux) et «la convergence» (le point net où se porte le regard). Cette manipulation qui sera répétée pratiquement à chaque tournage, est d’autant plus délicate que c’est la première fois que ce type d’appareils sort à l’extérieur d’un studio.

«Il faut que j’aille acheter 5 ou 6 lampes à pétrole et des plateaux à thé métalliques d’environ 60 cm». Anne lance sa demande tout à fait sérieusement. Devant le regard quelque peu étonné de son entourage, elle explique qu’elle a besoin de ce matériel pour capturer des puces : attirées par la lumière, elles sautent sur la lampe pour retomber dans le plateau rempli d’eau et peuvent facilement être récupérées par la chercheuse.

Anne Laudisoit est zoologiste aux universités de Liverpool et d’Anvers, spécialisée dans les maladies vectorielles émergentes, c’est à dire transmises par un arthropode (puce, pou, tique…) d’un animal vertébré à un autre vertébré (dont l’homme). Sur l’expé, elle souhaite étudier différents types de mammifères non-volants en les capturant à l’aide de différents appâts et pièges (Sherman, Victor, Tomahauwk et traditionnels). A travers l’analyse des parasites et d’échantillons d’organes prélevés, elle va tenter d’y trouver bactéries et virus potentiellement pathogènes pour l’homme.

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