3 décembre 2010
Il fait très chaud et tout le monde est ravi de se retrouver en fin d’après-midi au camp. Ce qui tombe bien puisqu’en 10 minutes, une tempête éclate. On est plus dans la configuration orage de fin de journée, classique en saison des pluies. Les bâches se remplissent en formant des poches d’eau en très peu de temps, difficile à évacuer au point qu’il faut parfois la crever d’un coup de couteau. Le niveau du ruisseau monte à vue d’œil, immerge les pied des tentes, éteint les feux de la cuisine. Chacun y va de fermer ci, protéger ça, rentrer des caisses de matériel, arrimer quelques tentes. Des vagues déferlent sur ce que fut le lit du ruisseau. Les tentes les plus exposées bougent jusqu’à ce qu’une vague plus importante qu’une autre submerge la Rue Lafuma, emportant une partie des tentes perso. Les botanistes sauvent leurs sacs d’échantillons au détriment de leurs propres affaires. Du coté des hamacs, certains se reposaient avec de la musique dans les oreilles ; surprise !… Jeanne qui venait d’étendre un peu de linge voit passer des affaires diverses charriées par le torrent, quelques sacs et autres matériels qu’elle essaie de récupérer au fur et à mesure, en empilant tout dans son hamac…
Environ une heure plus tard, c’est un constat affligeant et désolant. Chacun se remonte le moral en prenant cette histoire avec un minimum d’humour. L’important est qu’il n’y ait pas eu plus de dégâts que ça, que le matériel film ait été sauvé, que les scientifiques n’ait pas perdu leurs prélèvements, et que la nourriture n’ait pas été emportée. A part quelques vêtements, 1 ou 2 sacs emportés et quelques appareils photo qui ont pris l’eau, tout le reste peut être séché. Limite si l’équipe grimpe dispose d’assez de corde pour étendre toutes les affaires.
Une inquiétude envahit rapidement l’équipe film : le matériel film posé dans leur Pelicase près du lac… Même si les caissons sont étanches, les flots ne les ont-ils pas emportés ?…
Olivia et Doné arrivent malgré tout à faire un dîner. Entre les quantités manquantes et ce qui a pris l’eau, on va être vraiment juste… Durant le repas, une rumeur court ; ne serait-ce pas une vengeance du croco ?…