Jour 7 – Arrivée au sommet et découverte de nouvelles espèces de Nepenthes

Par Mélanie Lepenant.

Réflexion avec l’équipe sur comment gérer cette journée. Diego souhaite partir en mode léger jusqu’au sommet. Nous décidons finalement de partir à quatre et de laisser Shadust surveiller le camp (à sa demande). Il ne pleut plus et Diego sort le drone pour vérifier notre destination. Les plus hauts sommets ne semblent pas être en adéquation avec la carte. Sur le trajet, Diego et Sultan ouvrent la voie tandis que Cydney et moi portons les sacs avec les vivres nécessaires. Nous allons vite, Sultan courre presque et nous ouvre le chemin à une vitesse stupéfiante. Dans les 20 premières minutes, un bloc se défile sous mes pieds et ma jambe passe au travers d’un trou. Je m’en sors avec le pantalon déchiré et une belle estafilade au genou, rien d’important. En commençant l’ascension de la dernière partie, Diego met le pied sur un bloc d’une cinquantaine de kilos qui tombe à un mètre de Cydney et moi. Tout va bien mais nous décidons de redoubler de prudence et de monter individuellement les parties les plus escarpées. Les dernières dizaines de mètres avant le sommet sont redoutables. C’est un éboulis de blocs calcaires cachés sous la végétation. Tout est instable. Nous finissons par une partie d’escalade sur un arbre puis sur un bout de paroi. C’est là que des cris retentissent. Une énorme Nepenthes se trouve sous les yeux de Sultan. Finalement, ce ne sera pas moins de 3 espèces différentes que Diego repère.

Arrivés au sommet vers 13h30, nous exultons. Le GPS indique 1 536 m tandis que la carte indique environ 1 450 m. La chance continue de nous accompagner puisque 10 min après notre arrivée, le brouillard qui nous entoure se dissipe et nous pouvons finalement apprécier la vue qui nous entoure. D’un côté les montagnes de Matarombeo, d’un autre la concession John Lin et même la vallée d’Oheo. Vers 15h nous entamons la redescente. En attendant mon tour, je passe à nouveau le pied dans un trou, au sommet cette fois. Réelle grotte ou simple éboulis ? Difficile à dire. On voit la roche mère et des blocs et c’est étroit. La redescente est dangereuse au début puis plus aisée. Nous perdons parfois le chemin mais ne mettons jamais beaucoup de temps à le retrouver. Nous arrivons au camp de nuit, aidés par les appels de Shadust. Lui a passé une journée difficile avec les sangsues qui ont continué leurs attaques perpétuelles, mais tout s’est bien passé. Nous dormons au camp.

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