Une fois n’est pas coutume, la photo de la semaine se transforme en dessin de la semaine !
Un grand merci aux élèves et enseignants des classes de l’école élémentaire de Revel (Isère) pour nous avoir envoyé toutes ces belles créations. Étonnant comme les enfants ont accroché sur les caméléons et leur longue langue. Pourtant, lors de nos interventions dans les classes (de la maternelle au collège), nous avons parlé de biodiversité et donc de bien d’autres animaux… Même les scientifiques et tous les membres des expéditions avaient un petit faible pour cette petite bête. Le caméléon fascine ! Savez-vous que la langue du caméléon est aussi longue que son corps, queue comprise ? Il existe des dizaines d’espèces de caméléons à Madagascar (et dans le Makay), le plus petit mesure moins de 3 cm (Brookesia minima) et le plus grand plus de 60 cm.
Cet animal étrange rend curieux pour deux autres particularités, les connaissez-vous ?
Il peut changer de couleur (dans une certaine limite), et bien qu’il est très commun d’entendre que c’est pour se fondre dans son environnement, son changement de couleur trahit surtout ses émotions (la peur, la colère, l’amour, etc.). Un animal en parade va par exemple être très coloré. Sa peau est composée de cellules qu’il peut dilater ou rétracter, un peu comme lorsque vous gonflez un ballon de baudruche, au départ la couleur est vive, et plus vous le gonflez, plus la couleur s’atténue.
Autre particularité, les os de son cou sont soudés, ce qui l’empêche de tourner facilement la tête, il a donc une parade : ses yeux peuvent regarder derrière lui, et ce n’est pas tout, il peut en dissocier la direction, c’est à dire qu’il peut suivre une proie d’un œil tout en s’assurant qu’il n’est pas lui même une proie…
Une histoire malgache donne une explication pour la lenteur extrême de cet animal, l’avez-vous déjà vu se déplacer ? Il marche très doucement d’un pas hésitant, on a l’impression qu’il bégaye quand il avance. En malgache un nom commun pour le caméléon peut être traduit par « il était dans le ciel ». Un jour alors qu’il courrait à toute vitesse entre les nuages, il a marché sur le fils de Dieu. Dieu fâché a pris l’animal et l’a jeté du ciel sur la Terre (c’est pour cela qu’il est un peu plat). Depuis ce temps là, avant de poser sa patte au sol, le caméléon s’interroge « Attention, attention, il y a le fils de Dieu ? Non, non, c’est bon. Attention, attention, attention, il y a le fils de Dieu ? Non, c’est bon. Et ainsi de suite. »