Toutes les discussions que nous avons pu avoir avec les habitants de Beroroha nous confortent dans l’idée que notre projet de conservation est une bonne initiative et qu’il faut accélérer les choses. Nous savons que la première source de revenus, compte tenu de la communication qui sera faite autour du projet à la fin de l’année, sera l’éco-tourisme. Nous savons aussi que les documentaires qui ont été tournés entre novembre 2010 et fin janvier 2011 et qui seront diffusés à partir du mois de décembre sur Canal+ vont donner envie au spectateurs de venir voir le Makay, ses canyons, ses animaux et ses plantes.
Le principal problème de Beroroha, comme les villages plus au nord d’ailleurs, est qu’il n’y a aucune infrastructure pour accueillir les touristes, pas même une aire de camping ni de sanitaire. Pour anticiper cette future affluence (on croise les doigts) nous avons décidé d’investir dans un morceau de terrain pour y construire quelques bungalows et y aménager un terrain de camping. En plus de tout cela, nous allons replanter des arbres et démarrer un jardin permettant d’alimenter « le petit restaurant » avec des fruits et des légumes frais, ce qui permettra de varier les repas et de ne pas proposer que du riz ! Une chance, la terre en bordure du fleuve Mangoky est fertile et sous ce climat tout peut y pousser.
Ce matin, nous avons donc balisé le terrain et signé les premiers documents rendant la filiale malgache de Naturevolution propriétaire de 2 ha en bordure du fleuve. Dans les mois à venir, avec l’aide des habitants de Beroroha désireux de s’impliquer dans le projet, nous construirons les premières habitations. Toutes les bonnes volontés sont les bienvenues, et si vous voulez passer des vacances utiles et donner un coup de main à une ONG sur le terrain, direction Beroroha beach. La liste d’activités est longue et variée : constructions de bungalows en bois, mise en place de pépinières, reforestation, démarrage d’un jardin potager, forage d’un puits pour collecter de l’eau potable, construction de la maison d’accueil des touristes, de la cuisine, du bar et de la zone de repas, construction d’un magasin d’artisanat… On vous attend.
Bravo pour votre initiative pédagogique dans le Sud malgache. Le progrès accompagné d’éducation ne tue pas (voir la page « Autochtones » du site Bara. Il me semble qu’il y a des Bara dans la région de Beroroha.
Veloma