Jeudi 4 février
Décollage vers 9h pas très tôt (bien que levés à 6h, le pliage et l’organisation des petites affaires prend du temps), et démarrage par une petite escalade pour atteindre le plateau. Plateau d’allure assez plate et légèrement vallonné, simple d’apparence mais complexe en fait car chaque micro vallon correspond en fait à un canyon hyper profond !
Il a fallu trouver la bonne petite avancée de terre pour pouvoir redescendre du plateau vers la rivière Menapanda, cette petite bosse n’était, à vol d’oiseau, qu’à 1,2 km du bivouac de cette nuit mais elle a été longue à atteindre. Le petit vallon dans lequel ils sont descendus était aussi beau que désolant, des palmiers, de beaux arbres, des bancs de sable blanc, mais hélas, comme un peu partout dans le Makay, le feu était passé par là… Descente du 150 mètres pour atteindre la Menapanda puis belle galère pour remonter cette grande rivière sur près de 2,5 km. Il a fallu qu’ils luttent contre le courant, parfois avec de l’eau jusqu’à la taille, toujours avec les gros sacs à dos et en se sortant de quelques zones de sable presque mouvant.
La remontée s’est arrêtée à proximité d’une très belle plage sur laquelle il y a une butte assez haute pour y mettre la tente sans craindre la montée des eaux. Encore que, après une analyse plus fine, ils se rendront compte que la dernière crue à laissé des traces 2,5 mètres au dessus du niveau actuel, laissant facilement imaginé le débit qu’il y avait deux jours auparavant lors du passage de la dépression tropicale. «On va quand même faire gaffe !»
Afficher le tracé de l’exploration de la partie nord du Makay sur une carte plus grande (lien obsolète)
Evrard décide de traverser la rivière pour aller voir ce qu’il y a en face, une fois de l’autre côté, il se fige, glacé par ce qu’il vient de découvrir : des traces de crocodile tellement fraîches qu’il a l’impression qu’il s’est jeté à l’eau en le sentant venir… «Youhou Grego, youhou Grego» Evrard retraverse dans la foulée en appelant Greg et en lui demandant de faire du bruit pour faire fuir les éventuels crocodiles à proximité.
L’endroit semble très habité, ils ont la chance de voir des lémuriens, de magnifiques oiseaux verts, un scorpion de bonne taille, de belles traces de lapins ou de fossas.
A demain pour un nouveau récit, auront-ils été réveillés par les habitants de ce lieu perdu ?
Récit retranscrit depuis le message « téléphone satellite » laissé par Evrard le jeudi 4 février vers 19h30
Je suis tombé sur le site par un heureux hasard. Vraiment je vous envie d’avoir pu visiter ces lieux et quand vous parlez d’endroits visités par le feu cela me fait mal de savoir que si on ne fait rien pour préserver ces lieux magiques d’ici quelque temps il n’en restera plus rien.J’espère de tout cœur vous ne seriez pas les derniers à avoir vu le Makay dans son état encore un peu vierge.
Merci,merci beaucoup de m’avoir fait rêver le temps de lire vos aventures.