Mardi 12 janvier 2010
Encore un réveil matinal puis un vol en paramoteur pour Evrard qui a filmé aux côtés de Julien, le pilote. La lumière matinale donnera certainement de très belles images. Ils ont survolé les méandres de la rivière et lors d’un passage bas se sont aperçus qu’ils filmaient un gars en train de se laver, nu dans la rivière. Celui-ci s’est précipité pour enfiler quelque chose mais à peine avait-il mis la main sur ses vêtements que le paramoteur était déjà passé. Ils ont aussi filmé le travail dans les rizières et un troupeau de zébus.
Nous avons quitté le village à 9h en 4X4. Après 30 minutes de route, nous avons marqué un arrêt en pleine savane : un passager clandestin s’était glissé dans notre convoi! Une jeune fille s’était accrochée à l’arrière d’un des véhicules, persuadée que Max allait l’emmener en France! Elle est repartie tristement, avec son baluchon sur l’épaule, pleurer ses illusions perdues.
C’est sous une chaleur accablante, au-delà des 40°c, que nous sommes arrivés à Beronono, après 6 heures de 4X4. Une habituelle négociation avec les porteurs a alors démarré mais celle-ci a été curieusement très facile. Il faut dire que le village avait déjà reçu la visite d’Evrard et des chauffeurs de Malagasy Tours. Evrard a donc retrouvé quelques uns des porteurs qui l’avaient accompagné en 2007 et Pierre, le chef du village avec lequel il avait négocié car il était un des rares à parler français.
Après une bonne discussion d’Evrard avec Pierre pour lui expliquer la raison de cette expédition et lui demander son consentement, Francis a pris le relais pour expliquer son travail et demander le droit de prélever l’ADN des habitants du village pour son étude d’anthropologie moléculaire. Ils ont aussi tenté par différents moyens d’obtenir des informations sur une fameuse tribu d’hommes cachés que l’on appelle les Wumbas. Nous en avions entendu parlé régulièrement mais aucune preuve de leur existence n’avait encore été amenée. Certains nous avaient dit que Gaston, le meilleur pisteur de la région, était marié à une femme Wumba. Malheureusement comme souvent lors que nous abordons des sujets de ce genre, nous n’avons pas tout compris et Pierre n’a pas semblé vouloir tout nous dire. Suite à la discussion, nous hésitons toujours entre la légende et la réalité qui voudrait que ce peuple soit tout simplement une partie de la population locale qui aurait fuit dans la forêt lors de la colonisation.
Nous avons quitté Beronono vers 16h sous une petite pluie et un splendide ciel d’orage pour rejoindre le camp prévu non loin de là marche à la confluence de deux rivières dont la Sakamanja. Ce nom signifie « la rivière qui sent bon ». Aymeric trouve qu’elle sent surtout le poisson!.
Nous avons monté le camp sur la berge sablonneuse à la nuit tombée.