3 décembre 2010
Au petit matin du premier jour, Brian l’entomologiste est déjà en vadrouille sur les lavakas (plateaux arrondis taillés en labyrinthe par les multiples cours d’eau, cf la page dédiée dans le Glossaire). L’homme au regard déjà vif en reviendra complètement excité par la découverte d’une poterie, intacte et difficile à dater pour le moment. Il l’a bien sûr laissée dans sa cavité entre deux rochers, mais il intrigue tout le camp avec ses photos ; quelle pourrait donc bien être l’histoire de cette pièce ? Elle ne semble pas très ancienne, mais aucun élément apparent extérieur ne permet d’en savoir plus.
Tanguy et Jean (les «poissonologues») avaient déjà découvert dans le ruisseau du Camp aux Palmiers un petit poisson inconnu dans ce lieu lors de la dernière expédition en janvier 2010, le Pachypanchax, l’une des raisons pour lesquelles nous sommes à nouveau en ce lieu. Leur objectif, cette fois-ci, est déjà de vérifier si cette espèce y est toujours présente et si son existence est étendue aux réseau hydrique alentour. Si c’est le cas, cela voudrait dire que le maintien de l’espèce serait plus solide. A suivre…
Charles et Jacky (les «végétologues») font un tour de la zone pour avoir une vue d’ensemble des différents sites végétalisés (ou non). A leur retour, ils dressent déjà un constat peu optimiste : ils ont relevé beaucoup de traces de passages du feu… Du coup, les floraisons sont vraiment limitées et surtout peu diversifiées. Les espèces qui occupent le terrain sont essentiellement des Xerophyta, quelques Pachymodium et des espèces téophytes (qui résistent au feu). Mais toutes ces espèces sont communes aux savanes et aux plateaux du Sud de Madagascar. Là aussi, à suivre…
L’équipe film suit quelques chercheurs, mais se prépare surtout à traquer le crocodile… Vince et Richard, les chasseurs de croco en provenance d’Afrique du Sud, espèrent pouvoir le capturer pour le sortir du lac et l’étudier de plus près avant de le… (une brochette ?) relâcher. Il semble qu’il soit seul dans ce petit lac. Beaucoup de questions à son sujet : comment est-il arrivé là ? De quoi se nourrit-il ? Existe t-il d’autres individus ? Quel âge pourrait-il avoir ?… Ce croco, que l’équipe de tournage a vite pris l’habitude d’appeler «Brutus», monopolise bien les discussions au moment du dîner. Là encore, à suivre… d’autant que les réserves de nourriture pour ce séjour semble un peu insuffisant (inversion avec le Camp Forêt Sèche ?)…