Vendredi 16 août
Départ en milieu de matinée de Beronono. Nous entrons enfin dans le massif en remontant une petite rivière, affluent de la Makay. Nous installons le campement deux heures plus tard et déjeunons sur le sable à l’ombre d’une belle falaise au bord du cours d’eau, non loin du lac Sariaki qu’Evrard souhaite que nous traversions en pirogue. Mais le temps d’avaler une bonne salade de pâtes, Evrard annonce que nous partons finalement pour une longue après-midi sur les crêtes.
Nous réduisons donc nos sacs au minimum et partons vers 13h30 sur les traces de Gaston, le pisteur.
Après une demi-heure de marche dans l’eau, pénétrant dans les profonds et étroits canyons dont nous rêvions depuis près d’un an maintenant, nous quittons le fond du canyon et remontons une bosse rocheuse pour atteindre un plateau au pied du petite montagne isolée. Nous décidons d’aller faire le tour de ce sommet pour voir ce qu’il y a derrière. Nous découvrons une belle arche, la traversons et descendons tant bien que mal de l’autre côté. Une heure et demi plus tard, nous retrouvons nos deux guides Paul et Gaston qui commencent à s’impatienter, la nuit approchant.
La route est encore longue et commence alors les montagnes russes. On monte et on redescend sur chaque colline qui compose cette belle échine entre deux profonds canyons. Nous allumons les frontales juste au moment d’attaquer les quelques derniers mètres bien abrupts de la descente puis nous posons nos pieds meurtris dans un canyon couvert de roseaux, à quelques mètres du lac Anosilahy. Trente minutes de marche seront encore nécessaires pour rejoindre le campement où nous attend un bon repas chaud.
La nuit sera bonne !