Gros coup dur, une partie de l’expé tombe à l’eau

28 novembre 2010

Hier, le gros de la troupe a quitté le Camp de Base pour le Camp Avancé près du Lac d’Anosilahy. Ce lac fait office de «verrou» aux échanges d’écosystèmes, et se prolonge de l’autre côté par un canyon susceptible d’abriter un biotope intéressant. Sur cette zone, comme sur d’autres dans les prochains jours où une exploration est envisagée, l’eau est omniprésente. Les déplacements du matériel et des personnes n’est réellement possible qu’avec l’aide de ces super petits bateaux gonflables Alpacka Raft, solides, extrêmement légers et de petit volume. Là où nous nous trouvons, ce matériel est essentiel, particulièrement quand on sait que certaines retenues d’eau naturelles sont occupées par quelques crocodiles et autres bestioles fort peu sympathiques… Malheureusement les choses ne se sont pas déroulées comme prévu.

– «Allo, Emeric ? Tu peux regarder si on aurait pas laisser un sac Edelweiss avec les bateaux Alpacka Raft au Camp de Base ?
– Ok, je vais voir ça, je te rappelle.»

Emeric, resté au Camp de Base, reprend le tel sat quelques instants plus tard après avoir retourné tout le campement :
– Non, désolé, vous devez l’avoir dans un coin ?
– Non non, il est introuvable ici.
– C’est pas vrai!!!»

Il ne reste plus qu’une seule hypothèse : le sac est tombé du filet suspendu par une élingue sous l’hélico lors d’un transfert… Et ça, c’est un sacré coup dur pour les membres de l’expé, parce qu’un bon nombre d’explorations sont envisagées, voire ne sont possibles qu’avec ces bateaux. Heureusement, tous les Alpacka Raft n’ont pas été mis dans le même sac, il en reste quelques uns.
Emeric met en place illico (si j’ose dire) une ligne de recherche qui se déplace dans la forêt à partir de la trace GPS de l’hélico. C’est notre seule (toute petite) chance de remettre la main dessus. Toutes les personnes disponibles sur le Camp de Base sont mobilisées pour tenter de retrouver ce sac coûte que coûte.
Ce soir, nous devons nous rendre à l’évidence, le sac est perdu, quelque part dans le Makay.

Mais les explorations sont tout de même entamées et après quelques heures, il faut se rendre à l’évidence. Le groupe d’Hapalémur observé par Evrard en janvier dernier n’existe plus. La forêt non plus d’ailleurs. Le feu est passé par là comme sur le reste du massif. Ces micro-écosystèmes partent en fumée. Evrard et Rainer sont sceptiques voire désespérés.

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