Nuit d’apocalypse au campement

29 novembre 2010

Tout le monde dort ou presque lorsque tout à coup, des cris se font entendre, c’est le branle-bas de combat. Le petit cours d’eau paisible qui passe à côté du camp s’est transformé. C’est maintenant un torrent d’eau boueuse qui dévale par vagues dans un raffut affolant et pénètre dans le camp. Le vent s’en mêle, il fait nuit noire. Des troncs passent en plein campement. Ça, c’est quand ça se passe bien. Pour d’autres, les vagues rentrent dans les tentes, noyant toutes les affaires lorsque ces dernières ne sont pas emportées. Pour ceux qui étaient installés dans des hamacs, Marco, Jean-Jacques et Vince les ont rapatriés retenus par une corde. C’est un orage plutôt costaud et les cours d’eau ont gonflé et sortent de leur lit, environ 1 mètre en 10 minutes ! Une partie des tentes dérive. Chacun s’active pour sauver ce qui peut l’être : le matériel technique pour l’équipe film et le matériel de travail pour les chercheurs. Tout est alors suspendu dans les arbres et posé en hauteur. Dany, l’aéronaute, voit sa CinéBulle, enveloppe et bouteille de gaz dériver ; plusieurs membres de l’équipe aident Dany pour les suspendre dans les arbres à leur tour. Dans l’agitation, certaines personnes rigolent tellement la situation est énorme (nerveux ?). Le Makay est une région aux multiples canyons où le moindre orage devient un risque d’inondation et où les possibilités de refuges ne sont pas multiples.

Le lendemain matin, il fait grand beau. Tout le monde reprend ses esprits et les affaires sont mises à sécher. Il est l’heure de faire le bilan des pertes. A part quelques affaires personnelles disparues, tout le monde s’en sort bien et en garde finalement un bon souvenir. Sauf peut-être Dany car le moteur de la CinéBulle a pris l’eau et une pièce essentielle a été emportée par le courant. Il ne volera pas aujourd’hui.

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