Portrait — Écoutez Julie, écovolontaire et cordiste sur #Makay2017 nous raconter ses moments forts de l’expédition, en direct du camp de Makaikely.
– Bonjour Julie, pourrais-tu te présenter ?
– Comment as-tu entendu parler de cette expédition et pourquoi as-tu souhaité y participer ?
En fait j’ai connu Naturevolution lorsque je suis allée au dernier festival des « Rencontres Montagne & Science » à Clermont-Ferrand où Evrard Wendenbaum était là pour présenter ses derniers films d’expédition au Groenland et en Indonésie. J’ai trouvé ça passionnant, les valeurs très bonnes, la démarche également et lorsqu’il a parlé des missions proposées à Madagascar où il était possible de se joindre à une expédition en tant qu’écovolontaire j’ai de suite voulu y participer.
– Raconte nous comment tu as vécu le début de cette aventure :
Alors on atterri à Antananarivo un dimanche midi, ça a mal commencé parce qu’un bagage a été perdu, le drone de Théo en l’occurrence. J’espère qu’on arrivera à le récupérer à la fin, en tout cas comme ce n’était pas quelque chose d’essentiel comme sa tente ou son sac de couchage ça va.
Ensuite on a prit un minibus assez confortable quand même pour sortir d’Antananarivo et roulé sur la nationale 7 pendant un jour et demi, on a commencé à voir une grande variété de paysages jusqu’à arriver au bout de la route où on a continué la piste en terre à bord d’une sorte de camion brousse ouvert sur les côtés, bien rehaussé ce qui permet de passer à peu près partout. C’était assez fun, ça secouait tout le temps, il fallait esquiver les branches de temps à autre et on traversait des hauts plateaux qui ressemblaient à des savanes où on s’attendait presque à voir débouler un lion derrière un buisson ou des antilopes par-ci par-là. En tout cas ça a bien plu à tout le monde même si c’était un peu bruyant, que ça secouait dans tous les sens et qu’il y avait de la poussière !
Du coup en fin de journée ce camion brousse nous a emmené jusqu’à une grande plage de sable au bord du fleuve Mangoky, on a franchi la rivière en pirogues et on a passé la soirée dans un village en compagnie des populations locales. On a dégusté nos premières spécialités culinaires avec eux sous un super ciel étoilé, je n’en n’avais jamais vu de comme ça, c’était magnifique.
Puis très tôt le lendemain nous avons enchainé avec encore 5h de 4×4, avec des personnes dans la benne d’un pick-up pour optimiser les transports, jusqu’à atteindre le village le plus reculé : Tsivoko, aux portes du Makay. Là on a fait une halte de 3h environ pour manger et préparer tous les sacs avec les porteurs puis on est enfin partis à pied vers le Makay dans une longue caravane qui s’étalait jusqu’au soleil couchant. On est donc arrivés dans les canyons de nuit et on était bien content de vous retrouver le soir au camp de base.
– Quel programme scientifique t’attire le plus ?
Pas de programme scientifique en particulier, je suis ouverte à tout mais je souhaite surtout participer là où je peux être le plus utile. L’idée c’est d’être là pour filer un coup de main donc j’irais là où il y a besoin.
– Quel est pour l’instant ton souvenir le plus fort sur cette expédition ?
– Pourrais-tu décrire ce camp de base de Makaikely ?
– Quelque chose qui ne te plait pas ici ?
Les scolopendres ! Un soir un collègue n’avait pas fermé sa tente et il en a trouvé un gros à l’intérieur…
– As-tu apporté avec toi un livre de chevet ?
Oui, j’ai quand même emmené un bouquin avec moi, c’est le 5ème accord Toltèque que j’avais commencé à lire au printemps mais que je n’ai pas eu le temps de terminer à cause de mon travail qui ne me laisse pas trop de temps libre, et de pas mal d’activités sportives que j’ai à côté.
Mais là c’est l’endroit idéal pour m’y replonger puisque c’est un bouquin plutôt philosophique qui pousse à la méditation, donc j’espère pouvoir trouver le temps ici de continuer la lecture.
– Un petit mot pour conclure ?
Crédit photos © Julien Chapuis/Natexplorers et Philippe Mistral/Naturevolution.