C’est à la mi-juin qu’Evrard Wendenbaum s’est envolé pour l’Indonésie. L’objectif : effectuer deux repérages en vue de prochaines expéditions scientifiques qui pourraient avoir lieu dès le début de l’année 2013.
> En savoir plus sur l’expédition Matarombeo 2014.
Avec Jean-Michel Bichain d’abord, un autre éminent membre de Naturevolution puisqu’il s’agit de notre directeur scientifique, ils se sont d’abord dirigés vers un massif totalement inexploré de l’île de Sulawesi. Depuis Kendari, ils ont atteint la zone convoitée mais se sont heurtés à un relief et à un terrain particulièrement difficile qui les a empêché de pénétrer dans le coeur des montagnes. Karstique et donc creusé de milliers de trous, le massif de Matarombeo n’est parcouru de rivières que sur son pourtour. Dans les montagnes, l’eau s’infiltre partout dans le sol et circule ensuite sous terre, ce qui complique énormément la tâche des explorateurs. Les forêts d’Indonésie grosso modo située sous l’équateur présente en effet une hygrométrie et des températures extraordinairement élevées, ce qui a pour corollaire de faire suer excessivement. En clair, on sue beaucoup trop par rapport à ce que l’on boit. L’équation est donc simple et fatale à la fois.
Pour s’échapper de ce piège, tout en explorant les contreforts du massif inaccessibles par une autre voie, ils se sont donc rabattus vers la rivière Matarombeo (affluent de la Lindu) qui coule sur la bordure nord-est du massif. Un joli cours d’eau qui leur a permis de pénétrer dans un no man’s land tropical, de vivre quelques journées très sportives et engagées avec leur alpackarafts sur des rivières parfois bien agitées et parfois aussi… souterraines. Un superbe parcours en somme qui s’avère être une première puisque les rivières Matarombeo et Lindu n’avaient jamais été parcourues en intégralité auparavant. Un parcours qui leur a permis également de prendre la mesure du challenge que représenterait l’organisation d’une mission scientifique sur ces terres mais aussi de l’intérêt scientifique évident de l’étude de la biodiversité de ces forêts inaccessibles et encore inconnues, situés au carrefour d’influence multiples.