Sandy, Dodi, Bagus et Mélanie partent à la recherche de nouvelles grottes et de restes archéologiques. Nous reprenons l’accès à la falaise que nous avions trouvé le premier jour et contournons le massif par l’ouest. Dans ce secteur plusieurs massifs sont accolés mais les accès par la jungle ne sont pas aisés.

Après avoir été déposés aussi près que possible avec les pick-ups, nous continuons à pied le long de la rive sud du lac, en suivant un chemin ouvert par les chasseurs. En atteignant une zone de jonction entre les sols ultramafiques et karstiques, nous découvrons une doline avant de grimper le karst et d’entrer dans la forêt. En chemin, nous trouvons des plants de bégonias que nous suspectons être une nouvelle espèce.

Le réveil est donné à 5h par la prière matinale. Après un petit déjeuner à base de bananes à la coco, de café et de riz, nous faisons un point avec l’équipe : organisation du camp, répartition des tâches, règles de vie (notamment concernant les déchets), et planning de la journée.

Avant de partir, nous récupérons une partie de la nourriture achetée au village ainsi que les derniers participants. L’oncle d’Andi s’occupera des repas, Pak Jumar, le second du chef du village, vient pour nous aider les premiers jours et découvrir le lac, accompagné d’Enki, un jeune du village. Un des pick-ups, bruyant depuis la veille, doit être vérifié. Nous devons nous assurer qu’il tiendra la route et ne tombera pas en panne.

Après plusieurs jours de préparatifs intenses, le départ était prévu ce matin à 5h30 depuis le bureau de Naturevolution Indonesia à Kendari. L’absence des véhicules promis par l’agence de location nous oblige à repousser notre départ. En effet, deux véhicules sur trois nous ont été livrés avec des pneus lisses et sans pare-buffles, équipement indispensable pour protéger les véhicules sur la piste d’accès au lac.

Cette expédition marque la première collaboration scientifique entre Naturevolution et des chercheurs de l’Université Halu Oleo de Kendari. Suite à une mission de reconnaissance effectuée en avril 2024, l’équipe se dirige vers le lac Hiuka, une zone d’une grande richesse écologique que Naturevolution souhaite protéger depuis 2014.