INVESTIGATION – Connaissez-vous Alexander von Bismarck ? Non, pourtant à l’instar de James Bond, c’est un espion qui sait prendre des risques. Mais lui ne le fait pas pour éviter une guerre nucléaire. Cet homme-là, ancien de la marine d’Angleterre et arrière petit neveu de Bismarck « le Grand » est le directeur exécutif de l’Agence d’investigation environnementale, une organisation militante internationale qui s’est engagée à rechercher et exposer les crimes contre l’environnement.
Alexander a plus de dix ans d’expérience dans les problématiques environnementales et politiques internationales. Il a mené des recherches en écologie et sur les impacts du changement climatique à l’Université Harvard et il a travaillé au New England Aquarium. Il a également occupé des postes aux Nations Unies et à la Banque mondiale. Il y a notamment conduit en 2006 dans le cadre du Programme de l’Environnement (PNUE), une étude visant à identifier les options pour contrôler le commerce illicite de produits chimiques appauvrissant la couche d’ozone. Il a ensuite mené une enquête sur l’exploitation forestière illégale au Honduras. Puis il a témoigné lors d’une audition au Congrès américain sur le projet de loi qui criminalise le trafic illégal de bois et de produits ligneux. Il a rejoint EIA en 1995 en tant que chercheur et militant, puis a intégré l’équipe d’enquête internationale afin d’exposer les groupes criminels mobiles de bois illégal dans le monde entier.
Dans le documentaire « La mafia du bois. Enquête en forêt tropicale », diffusé sur Arte il y a quelques années, on le retrouve en espion écologique à Madagascar et en Chine pour mener des investigations sur le trafic ultra lucratif de bois de rose. Une action dangereuse mais nécessaire et malheureusement encore insuffisante.